Zerrouki Boukhari

Je ne peins pas pour passer le temps, je le happe, je l'intégre, m'y inspire et le dépeins.

Démarche qui m'éloigne fort heureusement de la pratique de la peinture raisonnable, muette, décorative, répétitive voire punitive, á laquelle je n'adhère nullement.

Tenter de traduire et de partager des émotions, des réminiscences, des sentiments profondément ancrés en nous, s'inventer une poésie du regard et du non-dit emprunte de "réalités oniriques" et de " vérités paradoxales", tel est mon cheminement qui incite mon esprit brouillon à s'agiter, à trébucher, à balbutier, à defaire et à essayer de cent manières avant d'arriver au but dont le besoin me travaille dans chaque chose.

Toujours envahi par le doute, je suis devant la toile convaincu qu'elle a crédit à dire et à mouvoir. C'est à ce moment-là, que mon pinceau tel un griot, élégant conteur en vadrouille, malicieux observateur de vérités subjectives et de réalités déconcertantes, à la recherche d'esprit novateur dans la création d'un art en opposition au décorum et au "folklore pictural",dramaturge des mystères et du non-conventionnel  que vient s'imposer dans ce monde déchu mais sans cesse renouvelé pour y drainer ça et là apartées, signes, cris et silences, rythmes ,mesures et démesures.

Comme dans le théâtre Brechtien, ma peinture elle aussi se nourrit de la distanciation vis à vis du réel, preuve de courage si nécessaire dans la création artistique pour insuffler, instiller un caractère personnel et original porteur d'éléments invitant à la réflexion.

Blessures obliques

Acrylique sur toile - 116x89 cm - 2017

El paradoxe

Huile sur toile - 95x75 cm - 2016

 Composition suprématique

Huile sur toile - 90x70 cm - 2016

Alliance et antilogie

Huile sur toile - 100x81 cm - 2021